
Guide pratique de la transmission et reprise d'entreprise
Transmission - Publié leUne entreprise individuelle (artisanale, commerciale ou agricole) peut être transférée à un repreneur. Toutefois, il s'agit d’un tout indivisible – comprenant les éléments matériels (outils, matériel) et immatériels (clientèle, bail, enseigne, brevets) – qui doit être transmis dans son intégralité
1. Concilier transmission et revenu pour le cédant
Pour préserver ses revenus, l'entrepreneur peut :
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cumuler donation et vente (donner une partie des titres, vendre ou conserver le reste) ;
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recourir au démembrement de propriété (transférer la nue-propriété aux enfants tout en conservant l'usufruit) ;
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créer une SCI pour isoler l’immobilier professionnel et percevoir des loyers.
2. Fiscalité avantageuse pour les enfants repreneurs
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Chaque enfant dispose d’un abattement de 100 000 € par parent, permettant une transmission sans droit à payer pour une entreprise de 200 000 €, si répartie entre deux enfants.
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Le dispositif Dutreil, mis à jour en décembre 2023, permet une exonération de 75 % de la valeur de l’entrepriselors des droits de donation ou succession.
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L’abattement se renouvelle tous les 15 ans, utile pour optimiser les transmissions successives.
3. Transmettre à des salariés : fiscalité favorable, mais précautions
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Un donateur peut transmettre gratuitement son entreprise à un ou plusieurs salariés, dans le cadre d’un abattement spécifique de 500 000 €, si certaines conditions (poursuite d’activité pendant 5 ans, etc.) sont remplies.
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Attention à la réserve héréditaire : si l’entreprise est le seul actif de valeur, les enfants pourraient demander compensation ou contester la donation